Le 26 décembre 2004 à 00 h 58 min 53 s UTC (7 h 58 min 53 s heure locale à Jakarta et Bangkok) a eu lieu au large de l'île indonésienne de Sumatra un séisme d'une magnitude de 9,1 à 9,31,2. L'épicentre était situé à 03°30′00″N 096°00′00″E 1. L'épicentre de cet événement géologique hors du commun se situe à la frontière entre deux plaques tectoniques : la plaque eurasienne, au nord, vers laquelle converge la plaque indo-australienne, au sud, à une vitesse de 8 centimètres par an. Ce qui, en dépit des apparences, est très rapide. En se frottant les unes aux autres, les plaques subissent des déformations, jusqu'à atteindre un point de rupture. « Quand l'énergie accumulée et le degré de déformation atteignent des niveaux critiques, une fracture se produit et, plus elle est grande, plus intense est le tremblement de terre3. »
Ce tremblement de terre est l'un des plus violents jamais enregistrés dans le monde. Seuls trois séismes connus et mesurés ont eu une magnitude égale ou supérieure : 9,5 au Chili, en 1960 (détails) ; 9,2 en Alaska à Prince William Sound, en 1964 ; 9,0 au Kamtchatka, en 19524,5.
Le tremblement de terre a provoqué un raz-de-marée (ou tsunami) qui a frappé l'Indonésie, les côtes du Sri Lanka et du sud de l'Inde, particulièrement dans l'État du Tamil Nadu, ainsi que le sud de la Thaïlande et l'île touristique de Phuket. Le bilan en pertes humaines est catastrophique : selon le bilan officiel du 26 juin 2005[réf. nécessaire], il y a au moins 222 046 morts et disparus (entre 216 000 et 232 000 morts selon les différentes évaluations).
Le tsunami aurait pourtant pu être prévu. La propagation de l'onde de tsunami a en effet pris plusieurs heures pour atteindre certains des pays touchés2. Le phénomène se déplace à une vitesse colossale, de l'ordre de plusieurs dizaines de mètres à la seconde, c'est-à-dire parfois jusqu'à 800 km/h. De plus, à l'approche des côtes, les masses liquides perdent de leur rapidité, mais leur taille augmente, pour atteindre 10, 20, voire 30 mètres de hauteur6. Une alerte aurait donc pu être donnée par un réseau de surveillance approprié. De plus, les éléphants du parc touristique de Phuket se sont libérés de leurs chaînes peu avant le raz de marée pour aller se réfugier dans la forêt, emmenant avec eux leurs dresseurs[réf. nécessaire].
La même région a été affectée par un nouveau tremblement de terre le 28 mars 2005.